NON à la loi Immigration

Pour faire diversion et éviter de traiter les questions sociales sur les salaires et l’emploi, Emmanuel Macron a fait le choix de mettre à l’ordre du jour une nouvelle loi sur l’immigration alors que depuis quarante ans il y a déjà eu 29 réformes.

La loi dite « asile-immigration » qui a été votée par une majorité de députés en décembre n’est pas encore promulguée. Le président attend l’avis du conseil constitutionnel prévu fin janvier pour publier les décrets s’y afférant.
Cette Loi, si elle était appliquée, serait un tournant dangereux dans l’histoire de notre République.
D’abord parce qu’elle ne répond pas aux causes de l’exil forcé d’hommes, de femmes, d’enfants fuyant les guerres ou le réchauffement climatique, ni aux défis de l’accueil dans la dignité, ni au défi de la définition d’une politique digne et humaine d’intégration.
Ensuite, parce qu’elle a été rédigée sous la dictée des marchands de haine, l’extrême droite et la droite extrême, qui rêvent d’imposer à la France leur projet de « préférence nationale ». Elle torpille les piliers porteurs de notre pacte républicain, hérité du Conseil National de la Résistance (CNR), dont nous commémorons les 80 ans cette année.
Elle met aussi en danger tous les citoyens-nes face aux risques de pandémie, conséquences de l’abandon total de soin d’Êtres Humains.
Elle s’attaque ainsi au droit du sol autant qu’aux droits fondamentaux proclamés par la Constitution: au travail, à l’éducation, au logement, à la santé…
D’ailleurs, nombreuses et nombreux sont les travailleuses et travailleurs étrangers qui participent à la vie économique de la Nation… Il suffit par exemple de se questionner sur ce que serait l’accès au soin en
proximité pour toute la population sans les médecins étrangers qui comblent les vacances de postes de nos hôpitaux publics ?
Avec une telle Loi, c’est donc toute la population, française autant qu’étrangère, qui est menacée… Car
l’Histoire nous l’a montré, et l’actualité nous le montre encore dans certains pays : à chaque fois que des
étrangers ont vu leurs droits reniés, c’est l’ensemble des droits de la population et des travailleurs-euses qui ont été rognés !
Cette Loi doit donc être abandonnée par l’exécutif !
Et les gouvernants doivent faire preuve de réalisme, de responsabilité et d’humanisme, en actant une loi sur la régularisation des travailleuses et travailleurs sans papiers, et créer un titre de plein droit.
Partout en France, notamment en Seine-Maritime, de nombreux travailleuses et travailleurs immigrés sans titre de séjour, indispensables à l’activité économique, se battent avec la CGT pour obtenir les documents nécessaires à leur régularisation. Il ne peut donc pas y avoir deux sortes de travailleurs, la seule solution c’est la régularisation !
Celles et ceux qui travaillent ici, quel que soit leur statut, leur métier ou leur secteur professionnel, doivent pouvoir disposer d’un titre de séjour leur permettant de bénéficier de tous les droits sociaux pour lesquels ils cotisent et leur permettre de vivre en France en toute liberté. C’est une question d’égalité et de justice sociale !
Victor Hugo écrivait : « Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. »
Soyons donc nombreuses et nombreux aux différentes actions organisées sur le département, pour montrer notre attachement à la devise de la République : « liberté, égalité, fraternité » et gagner le retrait de cette loi inique !

DIEPPE : Sam. 20 Janv. 11H La Fontaine (Quai Henri IV)
LE HAVRE : Dim. 21 Janv. 10H30 Hôtel de Ville
ROUEN : Dim. 21 Janv. 15H Parvis St Sever

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