INFO LUTTES N° 77 – 25 novembre 2013
Emplois-Salaires-Retraites
Retraites :
3
rassemblements en Seine Maritime, le 26 novembre.
Les députés vont, à nouveau, voter le projet de loi sur les retraites. Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires appellent à manifester et à des rassemblements dans l’ensemble du pays.
En Seine Maritime, il y aura 3 rassemblements.
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Dieppe,
10h30, devant la gare SNCF.
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Rouen,
11h30, devant la Préfecture.
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Le Havre,
17h00, devant la Sous-Préfecture.
Fiscalité :
Jean-Marc Ayrault a ouvert le chantier de la réforme fiscale.
Le Premier ministre, qui promet «des règles plus justes, plus efficaces et plus lisibles» en matière d’impôts, a reçu ce lundi à Matignon les organisations syndicales FO, CFDT, CGC, CGT CFTC
syndicats
Pour la CGT,
le Premier Ministre a voulu provoquer un effet de surprise
en annonçant : « le temps est venu d’une remise à plat, en toute transparence, de notre système fiscal ». Ce n’est qu’une réaction tardive au désaveu et au discrédit que le pouvoir politique a lui-même provoqué en appliquant à la lettre les injonctions du MEDEF et de la Commission européenne. Le résultat est une situation sociale très dégradée. Les salaires et l’emploi restent les préoccupations premières des salariés.
C’est cette injustice sociale qui provoque un sentiment d’injustice fiscale.
A l’issue de son congrès confédéral, la CGT n’a eu de cesse de porter ses exigences : la nécessité du changement de cap, notamment au travers d’un courrier au président de la République, ou encore lors de la conférence sociale. C’est la même logique qui l’a conduite, lors du dernier Comité confédéral national, a décidé de lancer une grande campagne nationale sur le « coût du capital ».
Il est nécessaire de réhabiliter l’impôt, de lui redonner son sens : faire contribuer chaque acteur, entreprises comme particuliers, en fonction de ses capacités contributives, au financement des dépenses publiques.
La CGT est porteuse de multiples propositions
pour rendre le système fiscal plus juste et plus efficace. De telles évolutions ne peuvent que passer par un débat public d’ampleur dans toute la société sur les besoins en matière de politiques publiques et ses besoins de financement. Il faut en finir avec cette fiscalité au service des lobbies les plus puissants.
Plutôt que d’augmenter la TVA qui pèse proportionnellement plus lourd sur les bas revenus, la CGT se prononce pour une réforme fiscale ambitieuse :
– Réhabiliter et rendre plus progressif l’impôt sur le revenu,
– Renforcer l’impôt sur la fortune,
– Réexaminer l’impôt sur les sociétés,
– Réformer la fiscalité locale,
– En finir avec l’évasion fiscale et les paradis fiscaux.
Au regard des enjeux, la CGT ne se contentera pas de rencontres bilatérales avec le gouvernement mais exigera des rencontres permettant la confrontation des idées.
Pour la CGT, on peut et on doit peser dans les choix. Aujourd’hui les salariés en ont ras le bol de payer à la place de ceux qui doivent payer. Il n’y a pas de ras-le-bol fiscal mais les salariés ont du mal à boucler les fins de mois. La question posée, c’est celle des salaires », a évoqué la CGT à la rencontre avec le 1er ministre. « On est favorable à ce qu’on regarde la fiscalité et les dépenses pour un service public de qualité ».
Ils veulent casser les Prud’hommes….
Au niveau de l’Union Départementale CGT de Seine Maritime, ce que nous pouvons constater, c’est que le droit du travail est régulièrement remis en cause au détriment des salariés.
De tout temps, le patronat n’a jamais accepté que les salariés aient des droits pour se défendre.
Tout ce que l’on avait obtenu par nos luttes : Les Prud’hommes (en 1806), le Code du travail, les conventions collectives, les accords d’entreprises qui étaient jusqu’à présents plus favorables aux lois ou au code du travail sont remis en cause. Au fil du temps, il y a eu un toilettage du code du travail le dernier en date étant la remise en cause de la loi de « sécurisation de l’emploi » qui permet un droit plus souple à l’avantage de l’employeur.
Aujourd’hui, le gouvernement actuel en remet une couche avec la réforme de l’inspection du travail (1874), qui avait la responsabilité de veiller à la bonne application du droit du travail au sein des entreprises et, à nouveau, ce sont les élections Prud’homales qui sont en ligne de mire.