INFO LUTTES N° 58

Le 18 septembre, jour de la présentation du projet de loi sur les retraites, plusieurs initiatives ont eu lieu en Seine maritime.

A Rouen,
l’Union Départementale CGT a organisé une conférence de Presse.

FO, FSU, Solidaires et le Collectif
« La retraite, une affaire de jeunes ! », étaient également présents.

(Ci-dessous, article du journal Paris Normandie)

Social: nouvelle mobilisation en vue

Sans fixer de date précise, les organisations syndicales mobilisées sur le front des retraites ont réaffirmé mardi, leur détermination et annoncé une prochaine manifestation début octobre.

Au moment où le projet de réforme des retraites était présenté devant le Conseil des ministres, les organisations syndicales à l’origine des manifestations du 10 septembre se sont réunis au siège de la CGT, à Rouen pour réaffirmer leur mobilisation contre le projet. Aucune date n’a pour l’instant été fixée mais elles s’apprêtent à descendre à nouveau dans la rue au moment du débat parlementaire, du 7 au 11 octobre.

Si la mobilisation du 10 septembre est loin d’avoir égalé celle de 2010 (entre 4 000 et 8 000 personnes au Havre, 3 000 et 4 000 à Rouen), les syndicats refusent de parler d’échec. « Tous les grévistes ne sont pas descendus dans la rue », explique Gérard Terrain de Force ouvrière. Pascal Devernay, délégué départemental Solidaires, évoque tout de même la « rupture du front syndical », avec l’absence de la CFDT et de la CFTC et reconnaît qu’il est « plus difficile de mobiliser quand la réforme vient de la gauche ».

Le projet a un arrière-goût de trahison pour les syndicats, qui espéraient plus du gouvernement, son allié d’hier. « Il ne remet pas en cause la réforme Fillon, qu’il avait combattue avec nous », déplore Régis Gasse, secrétaire départemental de la CGT. « Le gouvernement avalise les reculs des réformes précédentes », renchérit Pascal Devernay.

« Ayrault n’entend que le Medef »

Si Regis Gasse reconnaît une « petite avancée » pour les apprentis (périodes d’apprentissage comprises dans la durée de cotisation, ndlr), il déplore que la question de la pénibilité soit indéfiniment reportée.

« Ayrault dit qu’il est à l’écoute mais il n’entend que le Medef», ironise Handy Barré, secrétaire général de l’union locale de la CGT de Rouen. Antoine Tredez de l’Unef s’inquiète du rallongement de la durée de cotisation, alors que les jeunes arrivent de plus en plus tard sur le marché du travail et Jean-Paul Weiller, secrétaire départemental de la FSU est préoccupée par les pensions des femmes, « au-dessous du minimum vieillesse quand elles ont dû travailler à mi-temps ou qui se sont arrêtés pour élever leurs enfants ». Pour les syndicats, il existe bien une solution pour « remplir les caisses de la protection sociale » : « Plus d’emplois et plus de salaires ». Ils tiendront un meeting le 2 octobre à 19 h à la Halle aux Toiles à Rouen pour remobiliser les troupes.

Au Havre,
l’Union Locale CGT, la FSU et l’UNEF ont organisé une distribution de tracts à l’Université et ont échangé avec les étudiants sur la nécessité de se mobiliser sur les retraites.


A Fécamp,
l’Union Locale CGT
a
organisé une distribution de tracts sur la zone Industrielle de Fécamp et à Pole Emploi.


A Dieppe,
l’Union Locale CGT
a
organisé une conférence de presse, en présence de la FSU et FO.


Meeting retraites.

Le mardi 2 octobre, un meeting est organisé à Rouen

à 19h,
Halles aux Toiles.

8
responsables nationaux
(syndicats, associations, Partis politiques) vont intervenir sur différents sujets, en lien avec la réforme des retraites.

  1. ATTAC :
    Actualité en lien avec les retraites.
  2. CGT :
    Emplois, salaires, coût du travail /coût du capital
    (Eric Lafont).
  3. Collectif jeunes : Quelles perspectives pour les jeunes.
  4. FSU :
    Les femmes et la fonction publique.
  5. NPA :
    L’austérité en lien avec les décisions européennes.
  6. Action Socialiste :
    Le financement.
  7. Front de Gauche :
    Un autre monde est possible.
  8. Solidaires :
    Les raisons de se mobiliser.


 

PETROPLUS :
ça y est…


Murzuq Oil a envoyé une offre de reprise.

Dans un communiqué de presse rendu public hier soir, le groupe Murzuq Oil fait savoir qu’il est toujours candidat à la reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne et qu’il vient de déposer son offre auprès de plusieurs instances publiques.

Voici le communique signé par Jomode Ellie Getty, le Pdg de Murzuq Oil :  » Murzuq Oil s’était engagé voici quelques semaines, par transparence envers les médias et le grand public, parfois désinformés, à rendre publiques toutes les informations non confidentielles concernant son offre de reprise du site de Petroplus France. Nous vous informons donc qu’après avoir déposé une offre de reprise le 4 juillet dernier, nous venons d’envoyer ce jour, le 18 septembre 2013, une offre actualisée, tenant compte des dernières remarques produites par le liquidateur de la raffinerie. Cette offre actualisée a été transmise au bureau du liquidateur, au comité de pilotage et au ministère du redressement productif. Notre offre aborde point par point l’ensemble de notre projet, en apportant les garanties demandées, tant financières que techniques. »

L’UD rappelle aux syndicats CGT de notre département, qu’une pétition est à signer, pour la poursuite d’activité de la raffinerie (lire infos luttes n°56).

Une initiative sera organisée devant la Préfecture certainement la semaine prochaine. Remontez nous les pétitions.

Concert de soutien : 20 septembre
avec
BRADOUCHKA


20h30, à l’avant-scène de Grand Couronne (proximité de l’église)

Luttes des pompiers.

Sur les 52 pompiers professionnels sanctionnés pour avoir, lors de l’Armada, à Rouen, exercé leur métier de leur propre chef, 7 passent en conseil le mercredi 25 septembre 2013. Les 34 autres subiraient des mises à pied.

  1. Pourquoi sont-ils sanctionnés ? Parce qu’ils se sont battus pour défendre leur métier!

    Ils avaient, en effet, exercé leur métier en assurant la sécurité pendant l’Armada, en juin dernier, certes contre l’avis de la direction. Les 52 pompiers professionnels sont donc partis en intervention à la place des pompiers volontaires, après avoir bien expliqué les choses à ceux-ci. Tout s’était d’ailleurs très bien passé entre les professionnels et volontaires, car la revendication des pompiers professionnels était que la direction embauche les « volontaires » comme « professionnels ».

  2. Qu’est-ce que cela veut dire ? explication :

    Comme dans toutes les entreprises privées et les services publics, la politique des directions est de préférer les emplois précaires aux CDI, les CDI aux fonctionnaires.

    Chez les pompiers, le salarié précaire s’appelle « pompier volontaire »; il « coûte » évidemment moins cher que le pompier professionnel. C’est pourquoi la direction le préfère au professionnel !

    Il est vrai qu’ « à la mode patronale » les « salariés » seraient un coût (les retraités aussi seraient « un coût », c’est pourquoi on les veut arriver retraités plus vieux); employer des précaires « coûte », évidemment, moins cher que d’embaucher des emplois stables, comme embaucher un « plombier polonais » (payé au tarif polonais) « coûte moins cher » qu’employer un CDI. Il est vrai qu’autrefois un travailleur esclave coutait moins cher qu’un salarié libre (certains en rèvent encore !), comme un travailleur d’avant les conventions collectives « coûtait moins cher » que depuis qu’il en existe ! De même un travailleur sans RTT « coûte moins cher » qu’un travailleur avec RTT ! Etc…. Et on ne vous parle même pas des Congés payés, ni de la Sécurité sociale !

  3. Or tout le monde sait que des milliers de pompiers volontaires souhaitent devenir pompiers professionnels !

    Mais pour cela il faudrait une direction qui cesse de mépriser son personnel, et accepte de payer « le pompier » à « son juste prix »: et son juste prix c’est le prix du pompier professionnel !

  4. Stop aux sanctions ! Vivent les pompiers professionnels !
  5. Vive le droit de revendiquer ! Vive la Liberté !
  6. Aujourd’hui nous sommes tous des pompiers de la Seine-Maritime !