Info Luttes n° 11

Journée de grève interprofessionnelle

du 9 avril Nous devons la réussir !

Le projet de loi Macron, la future loi Santé et celle du dialogue social sont autant d’éléments à nous faire réagir, à nous mobiliser et à faire grève.

La réussite du 9 avril, s’analysera par le taux de grévistes

En effet, le patronat et le gouvernement vont avoir au soir de cette journée d’action, les yeux fixés sur le nombre de manifestants dans les rues, mais dans le même temps, ils vont comptabiliser le nombre de salariés en grève dans les entreprises et les services.

Le projet de loi Macron
adopté le 17 février à l’Assemblée Nationale, grâce à l’article 49.3 et sur lequel s’est polarisée l’attention depuis plusieurs semaines, n’est pas un projet « fourre-tout », mais un projet cohérent avec la « ligne de conduite » que s’est fixé le gouvernement, préférant répondre aux attentes du patronat (qu’à celles des salariés) et qui obéit à une logique libérale venant de Bruxelles.

Début avril, le projet de loi Macron va être débattu au Sénat, à nous de continuer d’expliquer aux salariés les conséquences de cette loi pour qu’ils se mobilisent et soient en grève le 9 avril.

Le projet de loi Santé qui sera débattue prochainement au parlement, n’est que la transposition de l’austérité au secteur santé, dans la continuité de la loi Bachelot dont nous réclamons toujours l’abrogation. L’austérité s’appelle aujourd’hui « pacte de responsabilité » et prévoit 50 milliards d’euros de coupes budgétaires dans les dépenses publiques (dont 10 milliards d’euros concernent l’assurance maladie et 11 milliards d’euros la protection sociale). C’est moins d’argent pour se soigner, moins de moyens pour les hôpitaux publics avec toutes les conséquences que nous pouvons imaginer pour le personnel et les patients. C’est pour cela qu’il faut se battre pour le retrait du pacte de responsabilité, contre la loi santé et être en grève le 9 avril.

Le projet de loi du dialogue social, suite à l’échec des négociations où toute les organisations syndicales de salariés ont rejeté les propositions du MEDEF, Manuel Valls a réuni les syndicats la semaine dernière pour annoncer que le gouvernement allait prendre ses responsabilités en prenant les décisions qui s’imposent, avec l’intention de fusionner en une seule et même instance les mandats de DP, CE, CHSCT. Ce projet de loi sera présenté en Conseil des ministres fin mars ou début avril et ensuite débattu au parlement pour être adopté définitivement pendant l’été. Raison de plus pour être en grève le 9 avril.