Info luttes n° 15- 28 février 2014

    Dans le journal « Le Figaro » d’aujourd’hui, le message de la CGT est clair concernant le pacte de responsabilité, au moment où l’ensemble des organisations syndicales sont conviées à une réunion au siège du MEDEF :

La CGT sera présente, on est toujours là lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts des salariés, nous ne pratiquons pas la politique de la chaise vide.

A la question du journaliste : Quelles contreparties allez-vous demander en échange de la baisse des charges patronales ? Nous ne rentrons pas dans le système des contreparties, car nous récusons ce pacte. Le message est clair !

 

Pour que ce message soit entendu.

Soyons des centaines de milliers à porter ce message,

le 18 mars prochain.


 

Manifestations :

  • Au Havre à 10h00,
    Franklin.
  • A Rouen à 10h30,
    cours Clémenceau.
  • A Dieppe, à 10h30,
    gare SNCF.

     

Pour information :
Evreux
à 14h00, Bourse du travail.

 

Ci-joint le tract unitaire de la CGT, FO, FSU, Solidaires pour le 18 mars

 

Pour réussir cette journée, continuons à en débattre avec les salariés.

Remontez nous les arrêts de travail.

 

Si nous voulons être écoutés par le gouvernement et par le patronat,

Il n’y a pas 36 solutions !

Seule la lutte peut permettre, comme dans le passé, des avancées sociales.

 

Pour la relaxe de nos 4 camarades du Havre.

Pour le 18 mars,
les Unions Locales de l’agglo Havraise vont se réunir, le 10 mars prochain afin de déterminer l’organisation de cette journée et celle du 31 mars, jour où le jugement de nos 4 camarades, Jacques, Reynald, Pierrot et Dominique, va être rendu.

Pour le 18 mars, l’Union locale CGT du Havre, va fortement axer cette journée concernant l’acharnement judiciaire, en complément du mot d’ordre général de cette journée d’action nationale interprofessionnelle « Salaires, Emploi, Protection sociale, Services Publics ».

C’est pour cette raison que l’UD interpelle les dirigeants de nos structures Confédérales (UL, UD, Région Normandie, Confédération), pour leur présence à la manifestation du Havre. L’UD sera représentée par son Secrétaire Général Régis GASSE.

 

Communiqué du 26 février de l’UL CGT du Havre, suite au 21 février !

Comme chacun le sait, les réquisitions du Procureur de la République du Havre ont été d’une violence incroyable envers les 4 prévenus de la CGT. On a tous entendu des propos dans lesquels se mêlaient mépris, rancune, provocation, parti pris et sûrement règlement de compte…

Pas question ici de s’étendre davantage sur ces réquisitions ni sur les propos de l’huissier de justice présent à l’audience. Nous savons parfaitement ce qui s’est passé et nous savons que ces accusations sont totalement infondées !

La CGT est un syndicat de lutte et de combat mais aussi un syndicat avide de Justice Sociale. Ne doutons pas que celle-ci sera rendue le 31 Mars prochain à 13 heures 30.

Dans l’immédiat, et dans l’intérêt de nos 4 camarades mis en cause, nous vous demandons de tenir bon et de ne pas répondre à toutes ces provocations sur vos murs et celui de l’UL qui seront particulièrement surveillés, vous vous en doutez !!! L’UL CGT du Havre décidera très vite des suites qu’elle entend donner à cette sombre affaire mais cela se fera d’abord dans nos locaux et collectivement et non de façon virtuelle ! La patience est de mise…

 

 

Les luttes continuent…

Bras de fer sur l’assurance chômage

Les négociations sur l’assurance chômage ont démarré sur fond de tension entre le Medef et les organisations syndicales. Alors qu’en cette période de crise et d’augmentation du chômage, l’ensemble des organisations syndicales cherchent à améliorer les droits des privés d’emploi, le patronat a mis sur la table une série d’exigences inacceptables en refusant catégoriquement de mettre la main à la poche et en cherchant toutes les pistes d’économies possibles, sur le dos des demandeurs d’emploi.

 

La mobilisation du 27 février
des privés d’emploi, des intérimaires et intermittents du spectacle, particulièrement visés par les attaques du Medef, a ainsi rassemblé 15.000 à 20.000 personnes dans 22 villes de France, dont 7.000 à Paris.

Pour la CGT, qui appelait l’ensemble des salariés et des demandeurs d’emploi à la mobilisation, le projet patronal conduirait à réduire les allocations des 2,2 millions de chômeurs indemnisés, le Medef préconisant notamment la suppression des régimes plus favorables des intermittents (112.000 indemnisés) et des intérimaires (366.000) et la modulation des allocations en fonction de la conjoncture.

La CGT a mis sur la table des propositions visant à obtenir une meilleure indemnisation des demandeurs d’emplois. Elle revendique aussi une meilleure formation pour les demandeurs d’emplois et plus globalement la création d’un véritable droit à la formation professionnelle. Enfin, elle propose des mécanismes visant à dissuader les entreprises de recourir aux contrats précaires, notamment par une Taxation des contrats courts et à temps partiel CDD et intérim.

 

Le 27 février
la CGT Education 76, avec le soutien de l‘UD, avait organisé un rassemblement devant la préfecture de Rouen à 14 h.

25 nouveaux recours juridiques d’ex-salarié-es AVS/EVS de l’Education Nationale sur contrat aidés CUI ont eu lieu jeudi 27 février devant le Conseil des Prud’hommes de Rouen défendus par la CGT. lls font suite aux 250 déjà gagnés depuis 2011 avec l’Union Départementale CGT de Seine-Maritime. C’était aussi l’occasion de rappeler les revendications de la CGT Educ’action et d’exiger la création de véritables emplois statutaires dans la fonction publique correspondant à la mission d’AVS, de réelles formations débouchant sur une qualification et la titularisation de tous les AVS quel que soit le contrat (CUI ou AED). C’est ce qu’a porté la délégation de l’Union départementale CGT et de la CGT Educ’action reçue en Préfecture
par le directeur de cabinet du Préfet en déposant les pétitions qui ont déjà recueilli plus de 1.000 signatures en quinze jours.


La CGT a dénoncé aussi la politique de l’Education Nationale des contrats « d’insertion » qui s’apparente plus à des contrats d’exclusion pour les salariés. Peu de formation qui ne débouche d’ailleurs pas sur une qualification, impossibilité d’effectuer une VAE, d’utiliser leur Droit Individuel à la Formation (DIF), de repostuler sur un nouveau contrat aidé avec le même employeur dans l’Education Nationale, de bénéficier de la professionnalisation annoncée par le 1er Ministre… On peut se demander qui aide-t-on vraiment avec les contrats aidés ? Les salariés ou le ministère de l’Education ?

Renault Rouen :
le 20 février, les salariés de la succursale de Renault Rouen Mt Riboudet et Barentin étaient en grève.

Très bon débrayage avec 70 grévistes (40 grévistes le 6 février) dans les services d’après-vente (magasin et atelier)

La CGT avait appelé à un arrêt de travail le 20 février de 10h à 12h dans les établissements RENAULT de RIBOUDET et BARENTIN. Ce jour se tenaient les négociations salariales.

« Nous exigeons :
La restitution de la prime d’intéressement de groupe de plus de 1000€. En effet cette prime est attribuée cette année que pour le personnel des usines Renault. Les salariés des succursales se sentent volés. Déjà des débrayages  ont eu lieu  le 6 février. Face à ce profond mécontentement, la direction a attribué une prime de 450€ en moyenne par salarié loin des plus de 1000€ de la prime de groupe.
Nous réclamons aussi une revalorisation de nos salaires et un plan de promotion bloqué en 2013, un 13ème mois et un déroulement de carrière »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

communiqué de presse ci-joint

suite à la commission nationale paritaire du 6 février 2014. 

 
 

 

 

 

 

 

 

le 28 février contre Le Pen.

 

2 actions sont prévues.

Au Havre : rassemblement à 16h devant le monument de la résistance, place de l’Hôtel de Ville.

 

A Elbeuf : rassemblement à 17h30, place du Calvaire

 

 

 

 

 

Le 8 mars,
journée internationale des droits femmes

2 Rassemblements en Seine Maritime.

A Rouen:     15h rue St Sever

Au Havre:    15h place Perret

 

Expo:
100 ans UD.

L’exposition du centenaire des syndicats CGT de Seine Maritime

est à découvrir à la maison CGT à Rouen.

Nous vous rappelons que le livre qui retrace les luttes et les succès dans notre département est également à votre disposition. Un livre utile à notre réflexion, un outil qui permettra de mieux cerner, comment ont été obtenu nos acquis, dont le patronat et le gouvernement voudraient remettre en cause aujourd’hui.

A ce jour :
1.264
livres ont été vendus. L’expo est à votre disposition.

 

 

CE confédérale du 18 février 2014
Conclusions de Thierry LEPAON


Le Pacte de responsabilité.

Il ne faut pas qu’il y ait de confusion donc je vais essayer de le dire précisément, avec des mots simples qui ne puissent pas être interprétés ou interprétables.

Le Pacte, c’est un pacte qui engage deux individus : François Hollande et Pierre Gattaz. Ce n’est pas un Pacte qui engage la France : il n’a fait l’objet d’un débat ni à l’Assemblée nationale, ni au Gouvernement, ni – apparemment – entre le Premier Ministre et le président de la République, c’est un engagement personnel du président de la République.

 

Et ce pacte-là, il a été passé avec Pierre Gattaz, on ne peut même pas dire avec le MEDEF.

Quelques remous apparaissent dans le patronat entre le Medef et la CGPME mais aussi dans le Medef.

Ce n’est pas un hasard si la situation nous paraît complexe. Cette espèce de valse à 4 temps entre Hollande et Gattaz crée une confusion énorme. C’est nouveau dans le paysage.

Notre appréciation sur ce pacte entre Hollande et Gattaz est, elle, très claire.

C’est un nouveau cadeau au patronat. Il faut continuer à le dire. On parle des 30 milliards du pacte, voire des 50 milliards (avec le CICE) mais en réalité c’est de 230 milliards dont il s’agit.

 

Deuxièmement, le transfert du financement de la branche famille de la sécu, des entreprises vers la fiscalité, c’est la fiscalisation de la sécurité sociale et cela prépare pour plus tard la fiscalisation des prestations sociales. Qui peut croire aujourd’hui qu’on va fiscaliser les recettes et ne pas fiscaliser les dépenses ? Personne.

Ca n’est pas acceptable ! La CGT est opposée au transfert des cotisations des entreprises sur la fiscalité. Il faut que cette formule simple soit reprise partout. C’est une position de principe, c’est dans nos Repères revendicatifs. C’est une baisse de salaire, parce que dans le salaire, il y a une partie que l’on a choisi de mutualiser.

 

Et enfin, la troisième opposition, c’est l’économie qu’entendent faire Hollande et Gattaz sur les services publics. Nous y sommes opposés.

Quand on demande où ils veulent faire des économies, personne ne nous parle des infirmiers, des magistrats ou des policiers. On nous parle uniquement des fonctionnaires mais fonctionnaire ce n’est pas un métier, c’est un statut. On entend partout qu’il y a trop de fonctionnaires, mais quand on demande « c’est trop de quoi ? », alors là la réponse est compliquée parce qu’il y a la réalité.

La CGT pourrait communiquer sur : pas moins d’infirmières, pas moins de médecins, pas moins de magistrats, …

Le jeu est habile de la part de Hollande : il sait bien que la situation sociale est tendue et qu’il ne peut pas dire qu’il va gagner 3% de PIB avec les 50 milliards d’économies.

Il nous dit : une fois que j’ai donné le chèque, à vous de négocier les contreparties. Mais des contreparties à quoi ?

 

Notre problématique n’est pas de négocier des contreparties à quelque chose qu’on ne partage pas. C’est inacceptable et il faut que l’on refuse l’inacceptable. Cependant il faut aussi mesurer qu’avec le rapport de force que l’on connaît aujourd’hui, le gouvernement parle de contrôle des aides publiques, d’évaluation, et d’engagements.

 

On parle de cela pour les 50 nouveaux milliards mais si on réussissait à faire en sorte qu’on arrive à en parler pour les 230, ça changerait le paysage. Et c’est tout l’enjeu de notre déclaration commune avec les autres syndicats sur l’idée qu’il faut obtenir à tout prix une évaluation publique des aides publiques. On n’est plus les seuls à le dire aujourd’hui.

 

Si on peut le dire ensemble et y compris dès le 28 février (date de la réunion entre organisations patronales et syndicats), cela permettrait sans doute de dire à la fois notre opposition au Pacte tel qu’il est passé entre Hollande et Gattaz et en même temps notre volonté d’être utile pour que les choses avancent pour les salariés dans le pays en matière de salaire, d’emploi, de financement de la protection sociale. Il faut que nous puissions porter notre regard plus loin que cette journée du 28.

 

Il faut que notre déclaration pour la journée du 28 soit rendue publique dans la CGT avant, pour que nos syndiqués aient les éléments pour aller à la rencontre des salariés, là où ils sont et comme ils sont.