HALTE AUX VIOLENCES POLICIERES
Ce n’est pas par la répression qu’on arrêtera la mobilisation
Après une première provocation dès 6 heures ce matin, visant à empêcher une distribution de tracts sur le port , un peu plus tard dans la matinée à Rouen, alors que la manifestation contre le projet de retraites à point se déroulait dans le calme avec 30 000 manifestants, un groupe d’une quinzaine de policiers dirigé par le commissaire en charge de la sécurité publique a pris la décision de scinder la manifestation au niveau de l’angle entre la rue du Gros horloge et la rue Jeanne d’Arc. Le motif serait que des manifestants taguaient pacifiquement leurs revendications.
Rien ne justifiait l’emploi massif de gaz lacrymogène et les centaines de coups de matraque dont les vidéos montrent clairement que ce sont des manifestants pacifistes qui ont été matraqués, dont un au moins est sérieusement blessé (traumatisme crânien et 15 points de sutures).
Tout laisse penser que l’emploi de la force policière est une décision politique pour tenter de faire dégénérer la manifestation, que la violence est d’autant plus importante que le gouvernement de M. MACRON est en situation de faiblesse.
Nous demandons au préfet de Seine-Maritime de condamner publiquement l’utilisation sans fondement de la force policière contre les manifestants.
Nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnes interpellées, la liberté de manifester à Rouen comme ailleurs.
Ni la violence policière, ni la violence sociale du gouvernement ne nous ferons reculer. Notre détermination à obtenir le retrait pur et simple du projet Macron de retraites par points reste pleine et entière. Que le préfet et la police le veuille ou non, nous serons dans les rues de Rouen, demain, samedi et tous les jours jusqu’au retrait.
Fait à Rouen, le 09 janvier 2020