Seveso : RÉGLER LA QUESTION DES RISQUES INDUSTRIELS PAR LA DISTANCE N’EST PAS UNE SOLUTION

ANALYSE ET PROPOSITIONS CGT APRÈS L’INCENDIE DE LUBRIZOL, À PROPOS DES SITES INDUSTRIELS ET DES RISQUES MAJEURS

… Alors même que l’on ne connaît pas les causes précises et surtout les conséquences de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, certaines voix s’élèvent dans la presse pour réclamer la suppression des usines Seveso ou leur délocalisation. Prétendre vouloir régler le problème par la distance géographique, c’est vouloir l’oublier en le déplaçant ailleurs, et loin. C’est la cité qui s’est construite historiquement autour des lieux de travail et non l’inverse, c’est vrai pour Rouen comme ça l’était pour Toulouse.
À chaque fois qu’il y a casse industrielle, les villes et villages, les commerces et services publics se meurent là où l’industrie disparaît. C’est bien la présence d’industries, par les emplois directs et induits qu’elles génèrent mais aussi les services publics, qui font l’attractivité d’un territoire. En matière de pollution, de conditions de transport, les productions délocalisées à l’étranger sont synonymes du pire en matière d’absence de protection des hommes et de l’environnement (Bhopal, déconstruction navale, industrie textile, chimie, électronique, traitement des déchets, etc.). C’est pourquoi les droits et normes internationales doivent être plus protecteurs pour le monde du travail et s’imposer chez nous comme partout ailleurs dans le monde…

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