INFO LUTTES N° 71

Emplois-Salaires-Retraites

Lutter pour l’emploi

Pour préserver nos retraites

Le Palais du Luxembourg joue encore une fois les rebelles.

Les sénateurs ont déjà annoncé la couleur : le texte présenté par le gouvernement n’est pas le bon.

Les sénateurs ont en effet rejeté la création d’un compte personnel de pénibilité au travail et l’allongement de la durée de cotisation, les deux points essentiels du projet adopté en première lecture à l’Assemblée, le 15 octobre dernier.

Le gouvernement qui ne dispose pas de la majorité absolue au Sénat, s’attend à un rejet du projet de loi sur les retraites au Palais du Luxembourg. Le texte étant examiné en procédure accélérée, députés et sénateurs devront alors se réunir en commission mixte paritaire pour trancher. En l’absence (très probable) de consensus, le projet de loi sera réexaminé à compter du 20 novembre 2013 à l’Assemblée nationale, a annoncé Alain Vidalies, le ministre des Relations avec le Parlement.

Tempête sociale au Havre pour la défense de l’emploi.

Depuis le succès de la lutte des salariés de CEACOM et suite aux derniers rassemblements pour l’emploi le 25 et 26 octobre
(brèque, pont de Normandie, Transat…), il n’y a eu aucune avancée pour les boites en lutte, bien au contraire ! Isoplas, Transmavin, Lafarge, Faurécia et autres, sont toujours dans l’impasse !

Les UL CGT du Havre et d’Harfleur, en lien avec les travailleurs portuaires et les pompiers, ont décidé d’une action forte de mobilisation, le dimanche 3 novembre à partir de 8h, devant le centre administratif du Grand Port Maritime du Havre.

L’action (rassemblement et manif jusqu’au village de la transat) a été une réussite (pour un dimanche) et a bien été relayée sur les medias et réseaux sociaux.

Le 4 novembre, environ 400 manifestants (travailleurs portuaires, salariés du transporteur Transmavin, de la cimenterie Lafarge, de l’entreprise Isoplas Pro et de l’équipementier automobile Faurecia, etc…) se sont retrouvés peu après 10 h devant le siège du Grand port maritime (GPMH) du Havre.

L’objectif de ces actions, est d’interpeller la population et les pouvoirs publics sur les suppressions d’emplois dans l’agglomération Havraise.

Le 6 novembre,
dans le cadre de l
eur lutte, pour sauver leurs emplois, les salariés de TRANSMAVIN organisent une opération ESCARGOT dans le centre-ville au volant de leurs camions suivis de leur famille en voiture. Rassemblement à 13h30, devant Franklin, au Havre.
Appel pour un soutien aux salariés !

Pétroplus :
Le 8 novembre. Rassemblement pour l’avenir de la raffinerie de Petit Couronne et du raffinage en France.

A partir de 12 heures, rassemblement de délégations de syndicats d’entreprise en difficulté d’emplois

devant la raffinerie.

Meeting.
La Confédération CGT sera représentée. Carlos MOREIRA, Secrétaire Général de la Fédération CGT des Industrie Chimiques, sera également présent.

 

Barbecue de luttes.

Vers 14h,
une initiative pour l’emploi, à la Préfecture est également prévue.

Il est décidé : De continuer à faire pression auprès du gouvernement qui est aux abonnés absents, pour la poursuite de l’activité de la raffinerie de Petit Couronne, malgré les propos inadmissible du Préfet « il faut arrêter de rêver, la récréation est terminée ».

Pour la CGT, l’action continue…


 

 

Le 5 novembre,
entre 15.000 à 20.000 manifestants venus de toute la France, dont le Secrétaire Général de la CGT Thierry Lepaon, sont à Roanne pour soutenir 5 militants CGT, convoqués une nouvelle fois devant le tribunal correctionnel. Ils n’ont détruit aucun portique écotaxe, n’ont pas jeté de chrysanthèmes sur les forces de l’ordre, ni détruit le portail d’une sous-préfecture à coup de pelleteuse.

Condamnés (mais dispensés de peine) pour un banal tag sur un mur (à l’occasion du mouvement sur les retraites de 2010), ils sont poursuivis aujourd’hui pour avoir refusé de donner leur ADN et d’être fichés comme délinquants suite à cette condamnation.

Cette nouvelle infraction est passible de 1 an de prison et de 15 000 € d’amende. Alors que les syndicalistes sont systématiquement poursuivis, les délits patronaux ne sont jamais jugés.

Alors que le sénat a voté une loi d’amnistie des syndicalistes, le gouvernement refuse de la faire adopter par l’Assemblée Nationale. NOUS NE SOMMES PAS DES DELINQUANTS !!!

Les syndicalistes agissent pour le bien public, ils ne sont pas des criminels, ils ne doivent pas être traités comme tels. Participons au rassemblement de soutien :

Décision du tribunal, le 17 décembre.

Rassemblement le 4 novembre en Seine Maritime, pour les libertés syndicales.

Nous étions 60 personnes à Rouen, 60 au Havre et 40 à Dieppe.

 

 

 

 

Action le 30 octobre

pour les retraites.

A Rouen, au moment du débat au Sénat, nous étions environ 130 personnes à participer au rassemblement devant la permanence du PS.

 

 

 

Bretagne

  1. Le combat des bonnets rouges n’est pas celui des salariés

    La fronde antifiscale organisée en sous-main, voire ouvertement par le patronat et les élus de l’UMP en Bretagne n’a que peu à voir avec les intérêts des salariés dont le mécontentement légitime est aujourd’hui instrumentalisé. Pour les trois organisations syndicales bretonnes CGT, Solidaires et FSU, « les initiateurs de la manifestation du 2 novembre à Quimper ne portent pas les revendications des salariés. »

    De fait, les syndicats de salariés appellent à un rassemblement à Carhaix le même jour pour porter leurs exigences, s’opposer aux fermetures d’entreprises et aux suppressions d’emploi.

  2.  
  3. Déclaration des organisations syndicales de salariés CGT, Solidaires et FSU de Bretagne

    La Bretagne souffre du fait de sa situation économique et sociale. Les pans industriels de la région sont mis à mal par des restructurations et des suppressions massives d’emplois dans tous les secteurs. Les organisations syndicales participent, à leur niveau, à freiner les conséquences de cette catastrophe. Ce gâchis engendre colère, désespoir et mécontentement. Cette détresse monte partout en France et doit alerter les pouvoirs publics sur la réalité sociale du pays. Pour les organisations syndicales, c’est le signal d’alarme d’une situation qui ne peut plus durer, et dans laquelle, le gouvernement devrait avoir un rôle majeur pour redonner confiance, par des actes, aux salariés licenciés et ceux qui ont un emploi. La Bretagne n’est pas en dehors de l’augmentation du chômage et de la misère. Cette restructuration de l’industrie est d’autant plus grave qu’il n’est rien prévu, ni par les licencieurs, ni par les pouvoirs publics, pour permettre aux salariés de continuer à vivre d’un travail. Les politiques d’austérité imposées par l’Europe, ses pays membres, en rajoutent à la situation dans cette crise dont les conséquences sont déjà bien lourdes pour les salariés, les retraités et les privés d’emploi. C’est pour cela que les organisations syndicales de salariés mobilisent pour le maintien de l’emploi industriel, au quotidien, mais aussi lors de manifestations interprofessionnelles. Le discours antifiscal de certains acteurs des mobilisations en cours s’appuie sur des réalités. Au lieu d’une urgente réforme fiscale, le gouvernement impose de plus en plus les ménages, d’où une légitime incompréhension. Pour autant, les actions violentes sur médiatisées ne relèvent pas d’un mouvement social de salariés. Le détournement du mécontentement, réel, d’une grande partie de la population à des fins politiciennes met en cause l’intégrité et l’indépendance des salariés dans un combat qui n’est pas le leur. Les « bourreaux » sont aux commandes de cette manœuvre et se servent de leurs victimes pour faire en même temps bouclier et bélier. Ils voudraient que les salariés oublient qu’ils ont toujours soutenu les politiques néolibérales responsables de la crise actuelle et que leur « modèle agricole breton » est aujourd’hui une faillite économique, sociale et environnementale. Les manipulations sont lourdes puisque ce sont les « seigneurs de jadis » qui portent maintenant le bonnet rouge contre le peuple. Les initiateurs de la manifestation du 2 novembre à Quimper ne portent pas les revendications des salariés. La casse industrielle est un gâchis pour l’économie, mais aussi et surtout pour les femmes et les hommes. Aujourd’hui ce sont ceux qui licencient qui veulent en découdre avec le gouvernement. Ce combat n’est pas celui des salariés, non pas parce que le gouvernement ferait bien son travail, mais parce que ce qu’exigent les meneurs de cette manifestation, c’est d’aller encore plus loin dans leur stratégie de destruction sociale. Rares sont les moments d’histoire où les patrons cassent, manifestent et refusent le dialogue. C’est aussi un signe fort que cette agitation porte en lui des germes qui dépassent largement l’écotaxe, même suspendue. Pour permettre aux salariés de se retrouver, pour faire valoir leurs exigences, pour s’opposer aux fermetures des entreprises, à la casse des services publics et de la protection sociale qui ont comme conséquence des suppressions d’emplois, les organisations syndicales de la région Bretagne C.G.T, Solidaires et F.S.U. appellent l’ensemble des salariés, et ceux qui s’associent à leurs combats, à se rassembler : le samedi 2 novembre à 15 heures place du Champ de Foire à Carhaix.    Rennes, le 30 octobre 2013