Info luttes n° 7 – 28 janvier 2014
Emploi-Salaire-Protection sociale
Salaires bloqués. Dividendes qui explosent.
Chômage qui augmente
Tous en grève et aux manifestation le 6 février….
Les rois du CAC 40 se gavent, le chômage augmente !
Alors que le chômage continue d’augmenter et qu’il faudrait investir pour l’emploi, les entreprises du CAC 40 ont versé 43 milliards d’euros aux actionnaires, soit 4% de plus qu’en 2012. Malgré cela, le gouvernement va leur octroyer de nouvelles aides, sans conditions, avec le pacte de responsabilité.
A parier, avec ce nouveau cadeau de 30 milliards, qu’une bonne partie ira gonfler le pactole des actionnaires en 2014. On comprend mieux, que la Bourse de Paris ait retrouvé ses niveaux records.
Dans le même temps, patronat et gouvernement vont encore nous « chantonner » que la France souffre d’un « problème de compétitivité», lié au « coût du travail ».
Le gouvernement va droit dans le mur, non seulement la courbe du chômage ne s’est pas inversée mais les chiffres annoncés hier démontrent un nouveau record du nombre de sans-emploi. En dépit de cela, le gouvernement ne change pas de stratégie et poursuit sa politique d’austérité, contre l’emploi, contre les attentes sociales dans notre pays, en favorisant le patronat.
Hier, le MEDEF, reçu à Matignon en redemande…
Pierre Gattaz, réclame désormais 60 milliards d’euros de baisse de prélèvements obligatoires.
Le 6 février,
soyons en grève dans les entreprises, dans les services, pour exiger que les richesses du travail SERVENT à augmenter nos salaires, les évolutions de carrière, nos conditions de travail, l’emploi, la protection sociale, les services publics, et NON A GAVER LES ACTIONNAIRES !
Manifestations à :
Rouen,
10h30, cours Clémenceau.
Le Havre,
10h, Franklin. Dieppe,
10h30, place Louis Vitet.
Il y a de l’argent pour nos salaires !
Le groupe pétrolier TOTAL,
champion du CAC 40 et n°1 pour les versements aux actionnaires, n’a pas de complexe quand il s’agit d’empocher les aides publiques. Que ce soit avec le Crédit Impôt recherche une enveloppe estimée à…70 millions d’euros, mais également le Crédit Impôt Compétitivité d’un montant d’environ 20 millions d’euros, sans compter l’exonération des cotisations sociale de la branche famille, qui pourrait «soulager» le groupe Total de quelque 70 millions d’euros.
Dans le même temps la direction de chez Total refuse de satisfaire les
revendications des salariés qui étaient en grève fin 2013.
Chez
Sanofi,
c’est la même chose, les actionnaires vont se goinfrer, avec ces aides publiques, mais la direction a le culot de geler le salaire du personnel.
Pour une autre répartition des richesses !
En France, en 3 ans, près de 900.000
personnes sont devenues pauvres. En
2011, 8,7 millions de personnes vivaient en-dessous du seuil de pauvreté, qui s’élevait à 977 euros par mois, soit 893.000 de plus qu’en 2008. Les chômeurs et les jeunes sont les populations les plus fragiles.
Dans le monde, les 85
personnes les plus riches au monde, détiennent 46% de la richesse planétaire.
Selon le Crédit Suisse, 10% de la population mondiale détient 86% de tous les biens sur terre, alors que 70% les plus pauvres (plus de 3 milliards d’adultes), n’en détiennent que 3%.
Oxfam
(l’association de solidarité internationale, qui agit sur les causes de pauvreté et des injustices dans le monde), a publié un rapport à la veille du Forum économique mondial, qui s’est tenu la semaine dernière à Davos. Ce rapport a relevé que les inégalités économiques, représentent un risque majeur, pour le progrès de l’humanité, qu’elles compromettent la stabilité sociale et menacent la sécurité dans le monde.
Ce rapport analyse les conséquences qu’a le creusement des inégalités sur les pays développés et en développement en permettant aux plus riches d’accaparer les processus démocratiques et de mettre en place des politiques qui favorisent leurs intérêts au détriment du reste de la population. Les inégalités économiques s’amplifient rapidement dans la plupart des pays. Les richesses du monde sont divisées en deux : près de la moitié est entre les mains des 1% les plus riches, tandis que 99 % de la population mondiale se partagent l’autre moitié.
Les politiques d’austérité risquent de créer jusqu’à 25 millions de « nouveaux pauvres » en Europe d’ici à 2025, soit plus du quart de la population européenne. Se fondant notamment sur son expérience dans les pays en développement, en particulier dans les années 1980 et 1990, Oxfam souligne dans ce rapport que les mesures d’austérité mises en place dans le but d’équilibrer les budgets, suite au sauvetage des banques à hauteur de 4 500 milliards d’euros, ont surtout pour effet d’aggraver la pauvreté et les inégalités, et l’Europe risque d’en porter les séquelles pendant encore deux décennies. La gestion de la crise économique en Europe menace de démanteler les droits sociaux acquis depuis des dizaines d’années. Oxfam propose dans ce rapport une série de recommandations pour ne pas perdre 25 ans et promouvoir un modèle économique qui investit plus dans le capital humain que dans le capital tout court, notamment la garantie des soins de santé publics, universels et de grande qualité, le renforcement des systèmes de protection sociale, l’amélioration de la démocratie au travail.
Le remboursement des dettes ou la réduction des déficits
ne peut pas être l’unique ni le principal objectif de la politique économique ; l’austérité extrême qui réduit les déficits, mais pas l’endettement, est destructrice et ne peut pas ouvrir de portes pour l’avenir.
Les coupes dans les services publics se solderont par le chômage de millions de personnes, en Europe. Les personnes ayant conservé leur emploi, le déclin des salaires et les conditions de travail empêcheront les services publics d’attirer le personnel le plus qualifié. La réduction des budgets consacrés à l’éducation et à la santé creusera sans aucun doute les inégalités, car ceux qui le pourront paieront pour accéder à des services de meilleure qualité. Le manque de financement de l’éducation supérieure accentuera davantage les inégalités, car seuls les plus riches pourront accéder à l’éducation nécessaire pour décrocher les emplois les mieux rémunérés.
Les luttes continuent en Seine Maritime :
La poste: Le 17 janvier,
un rassemblement des postiers du Havre, a eu lieu, de 12h à 13h, devant l’agence de la Poste des Halles Centrales. Les agents ont manifesté leur mécontentement contre les suppressions d’emploi annoncées, l’aggravation des conditions de travail, la baisse de qualité du service public. Une grève illimitée est prévue, dès le 28 janvier.
EDF: Le 21 janvier,
appel à la grève, lancé par la CGT de la centrale thermique du Havre, pour une durée indéterminée. Les revendications portent sur l’emploi et de nouveaux moyens de production sur le site. A suivre…
La poste :
Le 23 janvier,
la CGT FAPT a organisé des actions devant le bureau de poste de Rouen,
pour dénoncer la dégradation des conditions de travail. Les manifestants voulant ainsi interpeller la population au sujet des suppressions d’emplois dans les guichets.
118 guichets risquent d’être supprimés en Haute Normandie et 900 agents sont concernés.
Au niveau national, c’est entre 8.000 à 10.000 suppressions sur l’ensemble de la Poste.
Prud’homme :
Le 23 janvier à 14h, un rassemblement était organisé par la CGT devant le Conseil des Prud’homme du Havre, jour de l’assemblée de rentrée solennelle, pour protester contre la suppression des élections Prud’homales.
Le 24 janvier, un autre rassemblement était organisé par la CGT, à 10h30 devant le Conseil des Prud’homme du Rouen.
Action pour les salaires…
Novacel :
A Deville les Rouen. NAO, une première réunion a eu lieu le 6 janvier, la direction proposait 1,1% d’augmentation de salaires, puis 1,3% lors de la réunion du 9 janvier, puis 1,6% lors de la dernière réunion du 15 janvier. La CGT lançait un appel à la grève. Il n’y a pas eu besoin, la direction a été contrainte de lâcher, une augmentation de salaire de 2,2% + une prime de 200 euros, ce qui fait une augmentation générale de 3,2%.
Greif :
A Grand Quevilly,
le 23 janvier, suite à la réunion avec la direction concernant les NAO, à l’appel de la CGT, 80% des salariés se sont mis en grève, avec reconduction pour le lendemain.
Le résultat ne s’est pas fait attendre. Dans la soirée la direction à réouvert les négociations. Elle a proposé 2,8% d’augmentation (c’est dégressif, 2,8% pour les plus bas salaires à 1,8% pour les plus haut), plus 1,5% individuel (au départ, la direction proposait 0,8%). Prise en charge de l’augmentation de la mutuelle qui s’élève à 6%. Participation aux bénéfices : 70 % de l’enveloppe globale était répartie au prorata du salaire et 30% divisé à part égale par salarié, nous avons obtenu une répartition 50/50 soit 20 % de plus qui seront répartis sur tous les salariés.
Ces 2 exemples démontrent, quand il y a un rapport de force, la direction est obligée de céder…
« Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès » Nelson MANDELA.
Flexi France :
Au Trait, depuis le 22 janvier, les salariés de production majoritairement observent des arrêts de travail pour les augmentations de salaire. La direction a proposé 1,1% d’augmentation et 1,4% individuel. La CGT a fait savoir, dès la sortie de réunion qu’elle ne signerait pas l’accord, les salariés ont décidé de soutenir le syndicat et ont fait 2 heures de grèves les 23 et 24 janvier. A suivre…
Info dernière minute : les salariés du site MORY DUCROS de Saint Etienne du Rouvray, avec leur syndicat CGT, sont en grève depuis ce matin (28 janvier) à 9 h 30.
Préparation du 6 février :
UL Elbeuf :
7 janvier, 8h30, réunion de la CE.
14 janvier, 18h, distribution de tracts, lors des vœux du Conseil Général à Elbeuf.
28 janvier, 16h30, distribution de tracts, place du Calvaire à Elbeuf, à 18h à l’UL remise timbres FNI 2014 ainsi qu’une conférence de presse avec R Gasse secrétaire de l’UD CGT 76. Cette initiative se terminera autour du verre de l’amitié et de la fraternité Sont cordialement invités tous les militants ,syndiques et sympathisants
. 30 janvier de 7h à 9h, distribution de tracts, zone commerciale de Tourville la rivière.
UL de Rouen :
10 janvier, 9h00, réunion de la CE. 17 janvier, 18h00 les vœux. 27 janvier, collage dans l’agglo de Rouen et vallée du Cailly, distributions de tracts dans les parkings couverts de la ville de Rouen et de son agglo. 30 janvier, 9h, AG.
UL de Sotteville :
21 janvier, 7h, distribution de tracts au rond-point des Vaches. 9h00 réunion de la CE. AG à 17 h 30. 28 janvier, collage, 2 février, distribution de tracts, 3 février, collage.
UL du Tréport :
21 janvier, 14h, AG. 31 janvier, 18h, les vœux de l’UL.
UL de Couronne :
22 janvier, 14h30, réunion de la CE. 17h00 les vœux de l’UL.31 janvier, distribution de tracts au marché de Gd Couronne de 9h à 11h, Rond-Point Hyper U de 11h45 à 13h et collage l’après-midi.
UL du Havre, Harfleur, Lillebonne :
14 janvier, 10h30, réunion des 3 UL. Préparation du 6. Manifestation à 10h00 devant Franklin. Action fortes dès l’après-midi et les jours suivants devant les entreprises en lutte. Distributions de tracts sur l’agglo.
Collectif Régional CGT Normandie Chimie:
3 janvier, réunion des syndicats CGT Normandie, avec à l’ordre du jour le 6 février.
Syndicat CGT Energie Rouen :
7 janvier, réunion de la CE, débat sur la préparation du 6 et appel à la grève.
Syndicat CGT Renault Cléon :
9 janvier, réunion de la CE. 15 janvier, 22 janvier, 23 janvier, distributions de tracts aux portes de l’usine. Appel à la grève et manifestation à Rouen.
Syndicat CGT FAPT 76 :
23 janvier, distribution de tracts aux usagers devant le bureau de poste rue Jeanne d’Arc à Rouen.
Syndicat CGT cheminots Rouen/Sotteville :
semaine 5, distribution de 3.000 tracts aux usagers, dans les trains. Syndicat CGT Renault Rouen :
23 janvier, distribution de tracts, avec appel à la grève de 10h à 12h. Ce jour-là, va se tenir la première négociation sur les salaires.
Remontez nous vos infos :
Réunions, appel à la grève, initiatives de préparation, etc…
Expo:
100 ans UD.
L’exposition du centenaire des syndicats CGT de Seine Maritime est à découvrir à la maison CGT à Rouen. Dans le même temps, nous vous rappelons que le livre qui retrace les luttes et les succès dans notre département est également à votre disposition.
Un livre utile à notre réflexion, un outil qui vous permettra de mieux cerner les luttes et comment ont été obtenu nos acquis, qui sont remis en cause, encore aujourd’hui par le patronat et le gouvernement.
